Au fil des années, l’ANEG a constitué un patrimoine aéronautique dont les bénéficiaires des IEG peuvent profiter.
Depuis quelques années, la CMCAS Loire Atlantique-Vendée s’est vu confiée un des ULMs de l’ANEG qui est exploité par la Section Sports Aériens de l’Association Sportive des Gaziers et Electriciens de Nantes (ASGEN). Il s’agit d’un Storch HS construit par Fly Synthesis et qui est basé sur l’aérodrome de Saint Nazaire-Montoir.
Membre de l’ANEG et connaissant bien cet d’ULM, j’ai pris contact avec les membres de la SSA pour pouvoir l’utiliser et rendre visite à un site bien connu des électriciens : le barrage du lac de Guerlédan.
La période est exceptionnelle puisqu’il s’agit de son assec, soit une fois tous les 35 ans !
Après avoir pris connaissance des consignes locales et les derniers conseils de l’instructeur,
j’ai pu préparer ce vol pour une séance de photos « historiques ».
Remarque : le survol de la zone fait l’objet d’une restriction temporaire dont il faut tenir compte.
Une heure après avoir quitté Saint Nazaire et sa région (Brière, marais salants et belles plages), survolé le Morbihan, passé Pontivy en suivant le Canal de Nantes à Brest, on arrive à la limite Sud des Cotes d’Armor que forme la rivière le Blavet à l’origine du Lac de Guerlédan (le plus grand lac artificiel de Bretagne).
Et là, nous allons de découvertes et découvertes.
Tout d’abord le barrage et son usine hydro-électrique qui obstrue une vallée rocheuse étroite, encaissée et zigzagante.
Puis la vallée du Blavet inondée vers 1925 dans le cadre de l’aménagement hydroélectrique alors que le cours d’eau avait été aménagé pour permettre le transport fluvial entre Nantes et Brest. Les vestiges d’une première écluse apparaissent d’une manière incroyable : La maison de l’éclusier sans toit, le chemin de halage quasiment utilisable sur plus de 10 kms, l’écluse quasiment « neuve » mais sans ses portes, le barrage de retenu attenant éventré.
Une dizaine d’écluses se succèdent.
Sur les berges, la végétation tente de prendre le pouvoir. Mais les arbres pétrifiés en bordure du lit le resteront.
Les aménagements touristiques et plus particulièrement nautiques paraissent un peu anachroniques car aujourd’hui sans plan d’eau. Les bateaux sont au sec !
Quasiment à la fin de l’influence du barrage sur le cours d’au l’Abbaye cistercienne du Bon-Repos surplombe un des ultimes méandres.
Il est temps de faire demi-tour et de rejoindre notre aérodrome d’attache : Saint Nazaire sur les bords de la Loire, contigüe au sud avec le terminal Méthanier de Montoir de Bretagne.
En conclusion, une balade unique, sans soucis aéronautiques particuliers, à renouveler dans 35 ans. Merci à l’ANEG et à la SSA Nantes.
J-Louis DEVEAUTOUR, Pdt de la SSA Ile de France